lundi 1 avril 2013

A comme... Ancêtres alsaciens

A peine lancé dans le challenge, je bute sur la lettre A : ça commence mal ! J'étais d'abord parti sur un article concernant mes ancêtres en général, mais à la relecture, je le trouvais particulièrement indigeste. Après m'être creusé les méninges pendant plusieurs jours, j'ai finalement trouvé plus intéressant de vous présenter mes ancêtres alsaciens, répondant ainsi doublement à la contrainte du challenge par un double A.


Tout comme mes parents il y a près de 40 ans, ce sont les circonstances professionnelles qui m'ont amené à m'installer dans la région de Strasbourg. C'était là un double retour aux sources, puisque, natif de cette ville, je l'avais quittée pour mes études et le début de ma carrière professionnelle, mais également parce certains de mes ancêtres vivaient dans la vallée de la Thur il y a encore 150 ans.

Lorsque j'ai commencé à faire de la généalogie en l'an 2000, c'est l'une des branches auxquelles je me suis intéressé en premier. La grand-mère maternelle de ma mère, Lucie MERKLEN, née en 1894 à Champigneulles, commune toute proche de Nancy, portait un patronyme bien alsacien. Elle était la fille de Jean-Baptiste, tonnelier, et de Monique Virginie BRETON. D'après leur livret de famille [1], leur mariage a eu lieu en 1887 à Neufchâteau (Vosges) ; il indique que Jean Baptiste est né à Ranspach (Alsace) en 1861, fils de Cyriassus et de Pétronela MERKLEN, décédée. Quant à Monique Virginie, elle était née à Bazoilles-sur-Meuse (Vosges) en 1864, fille de Marguerite BRETON, sans autre mention.

Avec les informations de ce livret de famille, je fus confronté pour la première fois à deux particularités que connaissent nombre de généalogistes : les implexes et les enfants naturels.

Le premier point concernait les parents de Jean-Baptiste : Cyriassus et Petronile (ou Pétronela selon les actes) portaient tous les deux le nom de MERKLEN. De là à conclure qu'ils étaient parents, il n'y avait qu'un pas, que j'ai pu franchir à l'époque grâce au site Internet de Jean-Thiébaut MERKLEN [2].


Extrait de mon arbre sur Geneanet montrant la parenté entre Cyriassus et Pétronela


La seconde particularité concernait Monique Virginie BRETON : sur le livret de famille, il apparaissait clairement qu'elle était de père inconnu. Dans l'acte de  mariage [3], il est même précisé "fille naturelle non reconnue", ce qui implique qu'elle n'avait même pas été reconnue par sa mère, ce qui est confirmé par son acte de naissance [4] (déclaration faite par son grand-père et aucune mention ultérieure de reconnaissance). Comme tout néophyte en généalogie, je découvrais que cette absence de père nommé allait amputer mon arbre de toute une branche d'ancêtres qui ont pourtant contribué à ma présence sur terre.

Mais revenons aux alsaciens...

Au moment de son mariage, Jean-Baptiste n'habitait plus avec ses parents : il était déjà tonnelier à Champigneulles. Son père Cyriassus, tonnelier également, veuf de Pétronile depuis 1880, s'était remarié la même année et vivait à Thaon-les-Vosges.
Tout comme des milliers d'habitants des territoires cédés à la Prusse à la fin de la Guerre de 1870, Cyriassus et sa famille avaient fait le choix de rester français et de quitter leur Alsace natale. J'ignore pour le moment à quel endroit ils ont opté : je vais profiter de cet article pour faire des recherches concernant ce dernier point dans les cahiers des optants du CODAM.

Grâce au site de Jean-Thiébaut MERCKLEN, j'ai pu remonter l'ascendance paternelle de Lucie MERKLEN, jusqu'au début XVIIème siècle pour certaines branches, découvrant dans le même temps les patronymes de mes ancêtres alsaciens : LUTTRINGER, GARTISER, WALTER, GRUNENWALD, HALLER, KLAUS... J'ai intégré toutes ces informations dans mon arbre, en indiquant leur origine bien sûr et me promettant d'en faire la vérification ultérieurement. J'ai commencé ce travail de vérification il y a quelques années grâce à un correspondant sur place, puis quand les registres d'état civil ont été mis en ligne sur le site des AD du Haut-Rhin, mais je me heurte aujourd'hui au fait que les registres paroissiaux ne sont pas encore numérisés. J'ai donc mis en sommeil cette partie, en attendant une future mise en ligne ou une visite aux AD, Colmar n'étant pas si loin de chez moi...

Pour finir, une petite anecdote : en préparant cet article, j'ai remis la main sur ma première demande de copies d'acte d'état civil. Elle était adressée à la mairie de Champigneulles et concernait la famille d'Albert Prudhomme, le mari de Lucie Merklen. C'était en 1989, j'avais 16 ans...



Demande d'actes à la mairie de Champigneulles en 1989


Sources :
[1] Livret de famille de Jean-Baptiste MERKLEN et Monique Virginie BRETON, photocopie, archive privée
[2] Site Internet de Jean-Thiébaut MERCKLEN, http://jmercklen.free.fr
[3] Acte de Mariage de Jean-Baptiste MERKLEN et Monique Virginie BRETON 04/01/1887, Site Internet des Archives Départementales des Vosges (AD88), http://www.vosges-archives.com , Neufchâteau M 1887 10NUM52724 4E326/28, vue 3
[4] Acte de Naissance de Monique Virginie BRETON 29/10/1864, Site Internet des AD88, Bazoille-sur-Meuse N 1864 10NUM6151 4E44/6, vue 12


3 commentaires:

  1. Votre site est très agréable et si j'ai pu vous aider, j'en suis ravi.
    Jean-Thiébaut MERKLEN

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    Réponses
    1. Bonjour Jean-Thiébaut,
      merci de votre passage et de votre commentaire.
      Bien que l'EC soit maintenant disponible en ligne pour el Haut-Rhin, je n'ai toujours pas pris le temps de continuer mes recherches alsaciennes.
      Ce n'est que partie remise...

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