mardi 9 juin 2015

H comme... Héritage

Aujourd'hui, et contrairement à ce que peut laisser supposer le titre de cet article, je ne vais pas vous parler des testaments de nos ancêtres, de leurs inventaires après décès ou autres actes de donation. Non, rien de tout cela. J'ai envie de vous parler de l'héritage que peut laisser le généalogiste aux générations suivantes.




Si j'ai commencé la généalogie par envie d'en connaître plus sur mes ancêtres, j'ai toujours eu envie d'en partager les résultats.

Je suis parti d'informations récupérées dans les papiers de ma grand-mère Suzanne concernant sa famille COLIN, dans les dossiers de ma grand-tante Badie pour tout le côté VILLECOURT, et des souvenirs que m'avaient racontés mon autre grand-mère Suzanne pour les familles FOURNIER-PRUDHOMME-CABAILLOT.


La boîte à fiche de Badie


Par mes recherches, j'ai enrichi ces informations, complété d'autres branches et commencé la généalogie de mon épouse.

Au fil du temps, je suis aussi devenu le dépositaire d'un grand nombre de documents familiaux, que je n'ai pas encore tous exploités tant ils sont nombreux, mais qui attendent bien sagement leur tour dans des cartons.

J'ai envie que tout cet héritage, dont je suis dépositaire et que j'ai fait fructifié, soit transmis à ma famille et à tout ceux qu'il peut intéresser. Je suis encore "jeune" et j'espère pouvoir continuer à progresser dans les recherches au cours des 50 prochaines années. Mais il me semble important de réfléchir maintenant à ce que je peux et dois faire pour que les informations collectées ne soient pas perdues après moi.

Je vois 3 moyens principaux, mais vous aurez peut-être d'autres idées :

  1. Publier son arbre généalogique sur Internet
    C'est un moyen très simple de sauvegarder ses données et de les partager avec son entourage et/ou le reste du monde.
    J'ai commencé à le faire il y a des années, dès que j'ai su que c'était possible.
    Aujourd'hui, mon arbre est en ligne sur Geneanet et sur Heredis-online.
    Mais pour le moment, il ne contient que des noms, de lieux, de dates, des métiers, avec dans la plupart des cas des références à des sources, mais rarement les sources elle-même car je n'ai pas encore tout rentré dans mon logiciel.

  2. Avoir un blog de généalogie
    Que ce soit sur ce blog, ou sur son prédécesseur Villecourt-blog, j'ai essayé de rassembler les informations en ma possession, de raconter la vie de certains ancêtres, mais aussi la façon dont j'ai trouvé ces informations et les questions qui subsistent. C'est bien sûr moins exhaustif qu'un arbre en ligne, mais l'écrit permet d'expliquer les choses, de les clarifier. J'ai aussi pu partager des photos d'ancêtres qui dormaient dans vieux albums, et qui ont fait la joie de nombreux cousins.

  3. Ecrire un livre
    Avec l'informatique, il est de plus en en plus facile de mettre en forme ses idées. Mon logiciel Heredis me permet de rédiger automatiquement des biographies pour les les enrichir ensuite. Des sites comme Blogbooker permettent de transformer son blog en livre.
    Mais ai-je suffisamment avancé dans mes recherches pour le faire ? Sur quel ancêtre vais-je écrire ? Des questions auxquelles je n'ai pas encore toutes les réponses, mais le projet mûrit doucement, surtout depuis la lecture du très intéressant article "10 idées reçues sur l'écriture de votre livre de famille" de Hélène SOULA, biographe familiale, dans un récent numéro de la Revue Française de Généalogie[1].
Ces différents moyens peuvent bien évidemment se combiner, se faire en parallèle ou se succéder, évoluer avec le temps, et permettre ainsi une transmission la plus complète possible du travail de recherche.

Le mieux serait de pouvoir partager les recherches avec une ou des personnes ayant des branches en commun avec moi. C'est déjà, ce que je fais un peu pour la branche maternelle de mon épouse, pour laquelle je collabore avec son oncle Georges (enfin, c'est surtout lui qui cherche...)

Je sais que, dans certaines familles, des associations se sont constituées afin de mutualiser les recherches, souvent dans le cadre de cousinade.
Pour ma part, je n'en suis pas là, mais à force de parler de mes recherches à mon entourage, de partager les billets de ce blog sur les réseaux sociaux, je constate qu'elles intéressent des gens. De là à ce qu'ils participent aux recherches ?

Par contre, ma fille Elise se montre très intéressée par l'histoire de ses ancêtres. Elle a lu certains de mes articles du challenge de l'an dernier, et elle conceptualise très bien les liens entre les personnes.

Avec mon épouse, nous lui avons offert pour son anniversaire le livre "Mes chers ancêtres"[2] qui suit les recherches de la petite Antoinette, généalogiste en herbe, et elle l'a dévoré.




Depuis, Elise ne cesse de me demander quand elle pourra faire des recherches avec moi.

J'ai aussi appris le weekend dernier qu'un de mes neveux, Hugo, s'intéressait aussi aux relations familiales, et aux traits physiques que l'on hérite de ses aïeux. 

Finalement, avec eux deux, la relève est peut-être assurée?

Références :
[1] Revue Française de Généalogie n°217, avril-mai 2015
[2] Mes chers ancêtres , juin 2005, de Sandrine Brugot Maillard (Auteur), Christophe Lazé (Auteur), Editions Jean-Paul Gisserot

5 commentaires:

  1. "Mes chers ancêtres" est un très bon livre, ma fille aussi a adoré. L'approche par petites touches, laisser venir les enfants, est la meilleure façon selon moi de les intéresser à leur histoire familiale.
    Pour les livres, il y a aussi Blurb, tu peux ajouter des photos et du texte ; très sympa pour mettre en avant une branche, un évènement...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci de ton commentaire Sophie.
      J'irai jeter un œil sur Blurb
      @ bientôt

      Supprimer
  2. Un question que nous sommes nombreux à nous poser. Trouver la relève, c'est probablement LA clef .... Je m'interroge aussi pour le livre, je vais finir par y passer, mais je ne sais pas encore par quel bout le prendre. Reflexion en cours; merci pour ces nouvelles idées

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Brigitte
      Merci à toi pour ton passage et tant mieux si je t'ai donné des idées :-)
      A bientôt

      Supprimer
  3. Merci de citer mon article, Benoît.

    Tous ces moyens peuvent effectivement se combiner : ils ne poursuivent pas le même but, ne s'adressent pas aux mêmes personnes.

    En ce qui concerne le livre, il existe beaucoup d'outils (dans le même genre que Blurb : Photobox, Photoweb, creermonlivre.com)... mais ce ne sont QUE des outils. Comme tu le rappelles, il faut d'abord se demander ce que l'on met dedans : qu'est-ce qu'on dit ? de qui on parle ? comment on en parle ?

    A propos d'associations (informelles), j'ai un exemple familial de répartition des tâches. En gros, l'un qui s'occupe de chercher, l'autre qui déchiffre les actes (certains aiment ça !)

    A bientôt
    Hélène

    RépondreSupprimer