Je profite de la lettre B de ce challengeAZ 2014 pour rendre hommage à ma grand-tante, Marie VILLECOURT, dite Badie. C'est en partie grâce à elle que je fais de la généalogie : je lui donc bien ça...
Née en 1903 à Charolles (Saône-et-Loire), Marie VILLECOURT était le 4ème enfant et la seule fille de mes arrière-grands-parents Pierre VILLECOURT et Marie Benoite Agathe NESME, et donc la sœur de mon grand-père Henri.
Elle passa les premières années sa vie à Charolles, avant que la famille ne s'installe à Paris pour la rentrée scolaire 1913-1914.
Chose rare pour une fille de cette époque, elle fit des études relativement longues : certificat d'étude, brevet élémentaire puis brevet supérieur, et finalement baccalauréat. Elle travailla ensuite comme institutrice pour financer ses études d'italien et alla jusqu'à la licence. Elle enseigna ensuite l'italien, notamment à l'Ecole Blaise Pascal et au Collège d'Hulst à Paris.
Elle passa la plus grande partie de sa vie dans la capitale. Célibataire, elle vécut avec ses parents jusqu'à leur mort. Elle était très proche de ses neveux, et passait notamment les vacances d'été avec eux dans des maisons que la famille avait louées, d'abord à Charolles, puis à Saint-Nizier-d'Azergues. Elle eut également la chance de voir grandir au jour le jour certains de ses petits-neveux, puisque sa nièce Monique s'était installée quelques années après son mariage dans le même immeuble qu'elle, Boulevard de Port Royal dans le 13ème arrondissement de Paris.
Elle passa la plus grande partie de sa vie dans la capitale. Célibataire, elle vécut avec ses parents jusqu'à leur mort. Elle était très proche de ses neveux, et passait notamment les vacances d'été avec eux dans des maisons que la famille avait louées, d'abord à Charolles, puis à Saint-Nizier-d'Azergues. Elle eut également la chance de voir grandir au jour le jour certains de ses petits-neveux, puisque sa nièce Monique s'était installée quelques années après son mariage dans le même immeuble qu'elle, Boulevard de Port Royal dans le 13ème arrondissement de Paris.
Quand j'étais enfant et que j'allais passer des vacances chez ma grand-mère à Paris, nous ne manquions jamais d'aller voir Badie, qui avait déjà près de 80 ans. Je me rappelle qu'elle sortait, sans doute à ma demande, une boîte en bois qui était comme un trésor pour moi. Elle contenait des dizaines de petites fiches cartonnées méticuleusement classées.
Badie avait fait une fiche pour chaque membre de la famille et certains de ses amis, et les mettait à jour à chaque événement de la vie. C'était des fiches bleues pour la plupart, mais parfois Badie écrivait directement au dos des faire-part au format carte de visite, comme c'est le cas pour la fiche qui me concerne.
Depuis l'enfance, j'ai toujours eu le virus des collections : collection de timbres, collection de livres, collection de comics américains (que je continue toujours aujourd'hui). Je pense que c'est à cause de Badie et de cette boite j'ai été contaminé par le virus de la généalogie, et que j'ai eu envie de collectionner les ancêtres à mon tour.
A l'adolescence, j'ai commencé à réaliser mes propres fiches sur mes ancêtres et leurs familles. Pour le côté paternel, j'en faisais des copies au papier carbone et les envoyais à Badie afin qu'elle les complète. J'en ai récemment retrouvé quelques une, dont celle qui la concernait directement et qu'elle avait annoté avec humour...
Badie est décédée en 1995 à Paris au bel âge de 92 ans. Elle a été inhumée avec ses parents dans le petit cimetière de Montmelard, dans la Saône-et-Loire qu'elle aimait tant, près des ancêtres qu'elle avait tant étudiés.
Badie est décédée en 1995 à Paris au bel âge de 92 ans. Elle a été inhumée avec ses parents dans le petit cimetière de Montmelard, dans la Saône-et-Loire qu'elle aimait tant, près des ancêtres qu'elle avait tant étudiés.
Elle nous a laissé beaucoup de documents : sa fameuse boîte à fiches bien sûr, mais également plusieurs classeurs où elle raconte la vie de ses parents et de ses grands-parents, des albums photos sur ses ancêtres et sur les branches collatérales, qu'elle a pris le soin d'annoter précisément, des albums de cartes postales des lieux de Saône-et-Loire où la famille a vécu...
J'ai le privilège d'avoir en dépôt une bonne partie de ces documents depuis plusieurs années et je m'en suis beaucoup servi comme base de recherches. Grâce aux moyens de transports actuels et à Internet, j'ai pu remonter quelques générations de plus, mais également retisser des liens avec les cousins d'outre atlantique ou tout simplement perdus de vue, et je suis sûr que cela aurait beaucoup plus à Badie.
Bel hommage Benoît !
RépondreSupprimerElle avait l'air d'avoir pas mal d'humour vu sa fiche ;)
Bel hommage effectivement !
RépondreSupprimerVéronique
Il est certain que ça lui aurait beaucoup plu, tout comme ce bel article.
RépondreSupprimerJ'adore les annotations qu'elle avait écrit sur sa propre fiche...
RépondreSupprimerQuelle chance d'avoir reçu tous ses "trésors" !