mardi 24 juin 2014

U comme... Unions croisées

J’ai évoqué l’an dernier le cas des mariages entre cousins plus ou moins éloignés qui conduisent à diminuer le nombre total de nos ancêtres. Aujourd’hui, c’est un autre cas de figure que je souhaite vous présenter.




Pour commencer, il faut garder à l'esprit que, pour nos ancêtres, le mariage n'était pas qu'une histoire de sentiments. Les futurs époux se choisissaient (ou on choisissait pour eux) dans le village, dans la corporation professionnelle, voire dans la famille. Un contrat de mariage était très souvent rédigé et il listait notamment tous les biens apportés par chacun des époux. On épousait facilement son cousin germain ou sa cousine issue de germain, pour peu qu’on fasse les démarches nécessaires pour faire lever les interdits de l’Eglise.

Mais j'ai rencontré d'autres cas de mariages, que j'appelle unions croisées. Ce ne sont pas des mariages entre personnes du même sang, mais des mariages qui renforcent des alliances déjà établies, ou établies en même temps.

En voici quelques exemples, non exhaustifs, trouvés dans différentes branches de mon arbre.

Familles MERKLEN-CABAILLOT-BRONNE

Mon arrière-grand-mère Lucie MERKLEN, veuve de guerre d’Albert PRUDHOMME, épousa en 2nde noces Emile CABAILLOT. Emile n'était autre qu'un cousin germain d’Alphonse BRONNE, époux de Jeanne MERKLEN, soeur ainée de Lucie.

Familles LAMY-COLIN-FAVIER
Laurent LAMY, frère cadet de mon arrière-grand-mère Eugénie LAMY surnommée Nanie, se maria avec Marguerite FAVIER, l’une des nombreuses nièces de Jean COLIN dit Papa Jean, époux de Nanie. Ainsi les descendants de Papa Jean et Nanie, et ceux de Laurent et Marguerite, sont doublement cousins, mais à des niveaux différents, selon qu'on s'intéresse à la branche COLIN ou à la branche LAMY.

Familles OLLIER-PRUDHOMME-BEAUVIER
Marguerite Félicité OLLIER, femme de François PRUDHOMME et mère d’Albert PRUDHOMME, avait une sœur, Joséphine qui épousa Pierre Emile BEAUVIER. La fille cadette du couple, Louise BEAUVIER, épousa Georges PRUDHOMME, neveu de son oncle par alliance, François PRUDHOMME.

Ces trois mariages sont typiques des cas où l'on épouse quelqu'un de son milieu, de ses relations proches, et qui de mieux que quelqu'un que l’on fréquente déjà par l'intermédiaire de sa famille.


Famille CORNELOUP-NESME

Plus haut dans mon arbre, je trouve le cas de Claude Marie NESME et Marie-Louise CORNELOUP, parents de mon arrière-grand-mère Agathe NESME : ils se marièrent le 28 novembre 1871 à Montmelard, en même temps, que Pierre CORNELOUP, frère de Marie-Louise, et Marie Pierrette NESME, demi-sœur de Claude-Marie.


Claude Marie NESME et Marie Louise CORNELOUP


Pierre CORNELOUP et Marie Pierrette NESME


Famille VILLECOURT-VERRIER-JEANAUD

Veuve de Benoit VILLECOURT, mon ancêtre et homonyme, Françoise VERRIER se remaria le 2 vendémiaire de l'an IV avec Pierre JEANAUD, veuf également. Le même jour, ils marièrent Guillaume JEANAUD et Pierrette VILLECOURT, enfants qu'ils avaient eus avec leurs précédents conjoints respectifs.

Dans ces deux mariages, il s'agit de ne pas disperser le patrimoine familial. Les terres n'ont pas besoin d'être morcelées, les biens ne sont pas divisés. 


Familles VILLECOURT-PETIT-PELLETIER

Jean Marie VILLECOURT, fils d'Henry, l'ancêtre mort à Wagram, se retrouva veuf à 50 ans, après avoir eut 10 enfants avec son épouse Antoinette LAROCHE. Il se remaria avec Françoise PETIT, de 15 ans sa cadette, et également veuve, le 21/10/1856 à Vareilles. Quelques années après, Jean-Marie VILLECOURT, fils de Jean-Marie et Antoinette, se maria avec Claudine PELLETIER, fille de Françoise PETIT, le 7 février 1866 à Vareilles également. 

Pour ce dernier mariage, on peut penser qu'entre les deux jeunes gens, qui avaient une quinzaine d'années lors du remariage de leurs parents, étaient apparus des sentiments plus que fraternels...

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